Depuis la prise du pouvoir par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) sous le leadership du Général Mamadi Doumbouya, colonel à l’époque, la Guinée traverse une période politique incertaine et complexe. D’un côté, des groupes de soutien, notamment ceux qui prônent l’approche électorale du président de la transition, appellent à des élections apaisées et la mise en place d’une gouvernance démocratique. De l’autre, une partie de l’opposition et des formations politiques majeures se retrouvent soit en exil, soit dans des conditions difficiles, comme l’emprisonnement et les disparitions de plusieurs figures politiques. Parmi les personnalités en exil forcé, on retrouve le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, et Sidya Touré, le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR). Leur absence sur le terrain politique est perçue par certains comme une conséquence directe de l’instabilité qui suit le coup d’État de septembre 2021. Ces leaders politiques, ainsi que leurs alliés, dénoncent ce qu’ils appellent un climat de répression systématique, avec l’arrestation de nombreux militants, des violations des droits de l’homme, et des pressions sur les opposants.
Le cas de Foniké Manguè, coordinateur du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), estparticulièrement alarmant. Foniké Manguè, qui a joué un rôle clé dans l’opposition à l’ancien régime d’Alpha Condé, a disparu sans laisser de traces, suscitant de vives inquiétudes quant à son sort. Plusieurs autres membres du FNDC, tels que Billo Bah, chargé des antennes du FNDC, et Habib marouane camara journaliste de djoma TV, sont dans une situation similaire, incarcérés dans des conditions parfois secrètes. Leur incarcération et l’absence d’informations officielles sur leur état et leur localisation soulignent la répression politique qui se poursuit. Dans cette dynamique, Ousmane Soumah, secrétaire général du bureau des jeunes de Tombolia Plateau dans la fédération de Dabompa Union des Forces Républicaines, est un autre membre influent du FNDC, a été incarcéré avoir été accusé de destruction de biens publics et privés ainsi que de troubles à l’ordre public.
Le Commandant de l’Escadron de la Gendarmerie mobile N⁰17 de Dabompa, a exprimé sa gratitude envers le président de la République et a titillé certains groupes d’opposition. Il a également évoqué les actes de vandalisme attribués à des militants d’opposition, notamment ceux du FNDC, et a indiqué qu’un mandat d’arrêt avait été émis contre plusieurs membres de l’opposition, y compris Ousmane Soumah.
« Le Commandant, dans un entretien téléphonique, a souligné que la situation dans le pays était désormais calme. Toute fois, il a insisté sur la nécessité de maintenir l’ordre et de réprimer les actes de violence. Selon lui, Ousmane Soumah et d’autres figures de l’opposition, qu’il considère comme des fauteurs de troubles, doivent répondre devant la justice pour leurs actions. Il a également précisé que la sécurité publique restait la priorité de son équipe et qu’aucune forme de violence ne serait tolérée. »
Cette situation met en lumière les tensions actuelles dans le pays, où l’espoir d’une transition démocratique coexiste avec un climat de répression.
De nombreux citoyens guinéens se demandent si la transition promise par le CNRD respectera les principes de démocratie, de justice, et de réconciliation nationale. À l’heure actuelle, les appels au dialogue et à la réconciliation se multiplient, mais l’avenir politique de la Guinée semble encore incertain.
La Guinée continue donc de se débattre avec une situation politique complexe, marquée par des tensions entre soutien à la transition et répression de l’opposition. La question demeure: quelle sera la suite pour le pays, et surtout, comment les autorités guinéennes vont-elles gérer les attentes du peuple et des différentes forces politiques face à un avenir incertain? Seul le temps pourra répondre à cette question cruciale pour l’avenir de la nation.
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