A la fin de l’audience dernière, la cour avait renvoyé l’affaire à la date d’aujourd’hui 12 février. Il était question que les inspecteurs généraux d’Etat, (IGE) ayant rédigé ledit rapport qui incrimine Mamadi Camara dans les faits presumés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux.
A la veille de l’audience du jour, les inspecteurs ont adressé une demande à la cour. Dans laquelle demande, ils sollicitent une comparution à huis-clos.
Après lecture de la demande par le président de la cour, les avocats de la défense ont rejeté cette demande d’un revers de main. Me Lancinet Sylla, l’un des conseils de l’ancien ministre de l’économie et des finances, défend sa position et explique dans quelles conditions une audience peut se tenir à huis-clos » l’audience est public Mr le président. C’est le principe de la publicité. Notre client qui est accusé, jugé publiquement sur la base d’un rapport rédigé par ces mêmes inspecteurs. Ce n’est pas à huis-clos il est jugé. Le peuple de Guinée veut doit savoir dans quelles conditions ces rapports ont été rédigés pour que ce rapport puisse servir de support pour poursuivre notre client.
On va vous donner lecture des dispositifs de l’article 397 de notre code de procédure pénale. Desquels dispositifs régissent la publicité des débats et des exceptions. Les audiences sont publiques. A moins que la publicité ne soit dangereuse pour l’ordre public ou pour la nation. Dans ce cas le tribunal le déclare par un jugement rendu en audience publique (…) l’orsque les poursuites sont exercées du chef de viol, des actes de torture, des actes de barbarie ou des actes de viols accompagnés d’agression sexuelle, le huis-clos est de droit.(…) mais M le président on est m’as dans ce cadre de figure » estime l’avocat.
Le parquet réplique » Nous avons l’impression que les avocats de la défense confondent les inspecteurs à leur adversaire. Les inspecteurs ne sont pas obligés de comparaître publiquement. Eux c’est un travail qu’ils ont fait et c’est leur avis qui compte. » Néanmoins le parquet précise « je ne trouve pas de mal à ce que les inspecteurs veulent être entendu à huis-clos mais si ça doit arriver, je demande à ce que les avocats tiennent compte du statut des inspecteurs. Ce ne sont pas des adversaires »
La défense ne compte pas lâcher l’affaire et lance des réponses sèches au ministère public « Monsieur le président, le ministère public en fait de trop. On n’est pas là pour incriminer les inspecteurs, ils ne sont pas nos adversaires. On n’est pas là pour les faire passer sous la guillotine » Martèle Me Lancinet Sylla.
Après ces houleux échanges entre les parties, le président de la cour M Yagouba Condé a rejeté la demande de comparution à huis-clos des inspecteurs et inviter lesdits inspecteurs à la barre pour être entendus.
Nous y reviendrons