Le procès opposant l’Etat guinéen à Ibrahima Kourouma et Mohamed 5 Sankon s’est ouvert ce mercredi 26 février 2025, par devant la cour de répression des infractions économiques et financières.
Ils sont poursuivis pour des faits présumés de détournement de deniers publics et enrichissement illicite. Des infractions prévues et punies par les articles 764, 756 et 776 du code pénal. L’audience du jour était axée sur deux requêtes faites par le parquet. Il s’agit de l’identification des biens immobiliers de Monsieur Ibrahima Kourouma et Mohammed 5 sankon et ceux de leurs femmes et la poursuite des débats sur le rapport émis par les inspecteurs d’Etat. Sur la base duquel rapport les prévenus sont poursuivis devant la CRIEF. “Par rapport à la comparution des inspecteurs la cour estime qu’au lieu de faire venir les inspecteurs compte tenu de la délicatesse de leurs missions de mettre le rapport à la disposition des accusés et qu’ils réagissent. Si nécessaire les inspecteurs pourraient être saisis” A-t-il declaré le juge.
La défense n’a as tardé a rétorqué “Monsieur président je pense que cette démarche ne serait pas de nature à nous aider à faire jaïre la vérité. Si vous estimez que le rapport qui a été fait de façon unilatérale, que tous les prévenus contestent. Il serait prompte que ces inspecteurs qui ont établi ce rapport comparaissent ici et qu’on discute contradictoirement du contenu.
S’ils ont eu des éléments d’appréciation pour élaborer ce rapport qu’ils viennent nous dire ici comment ils ont travaillé nous pouvons les questionner sur leurs méthodes de travail et sur les documents qui les ont permis d’élaborer ce rapport” estime l’avocat de la défense d’Ibrahima Kourouma.
A l’audience du jour, les conseils de Mohamed 5 sancko qui seraient en instance de voyage n’étaient pas dans la salle. L’avocat a relevé les renvoies incessants de cette affaire. “ Si nous continuons à renvoyer cette affaire à chaque fois il y’a un accusé qui risque de ne pas avoir un conseil. On ne peut pas abandonné un client pour aller en vacances mais si c’est des rendez-vous médicaux on sera obligé de le faire parce qu’on pene à nous avant tout” a t’il martelé avant d’inviter le juge à prendre en compte ces aspects s’il devait renvoyer l’affaire.
Le ministère public de son côté tout comme la partie civile, s’est montré favorable au renvoie sollicité par la partie civile.
En ce concerne la comparution des inspecteurs d’Etat, la partie civile souhaite également qu’ils viennent à la barre pour soutenir et assumer leur travail.
Après des discussions autour de ces questions, le juge a décidé d’ordonner l’identification des biens immobiliers de Mohamed 5 sankon et Ibrahima Kourouma et ceux de leurs épouses, la comparution des inspecteurs et renvoyer l’affaire au 05 mars pour la suite des débats.
Il faut rappeler que l’agent judiciaire de l’Etat poursuit ces deux anciens pour détournement d’une misère de 612 milliards FGN et 12 millions de dollars.
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