Le CERAG-UFDG a tenu une conférence de presse ce Jeudi 27 février 2025 à la maison commune des journalistes de Conakry situé à la Minière dans la commune de Dixinn. Sous le thème, “État des lieux et perspectives d’ avenir’’.
Ce mouvement politique né de l’ Union des Forces Démocratiques de Guinée lutte pour la redynamisation, la réforme des textes et le renouvellement des responsables en attirant la jeune génération pour le succès continu de ce parti Politique.
Lamarana Petit Diallo professeur de son état, est le président de ce mouvement CERAG-UFDG. Il explique ce que c’est le CERAG et ce qui est de son objectif recherché.
“ Le CERAG au-delà de la personne de M. Ousmane Gaoual est un mouvement interne à l’UFDG qui entend insuffler un esprit de réforme au sein du parti pour que le parti soit adapté au contexte politique national, présent et futur. (…) Il n’est pas facile de réformer un système, d’autant plus que chaque système a sa ligne politique, son idéologie, sa stratégie d’implantation, ce qui est tout à fait normal. Mais à un moment donné, cette stratégie, cette politique doit évoluer. Et cela n’a pas toujours été le cas au sein de l’UFDG. Donc un certain nombre de cadres ont pris la décision de s’affranchir et d’exprimer ce que doit être le parti pour aujourd’hui et pour le futur. Donc c’est ça, les raisons de l’existence du CERAG” dit-il
Comme tous les grands partis politiques de la Guinée, Elhadj Cellou Dalein est celui qui représente toujours le parti UFDG depuis la transition du CNDD, qui semble ne plus avoir être du goût du mouvement CERAG et pour réussir cette lutte, il envisage:
“Empêcher les présidents à être des présidents démocratiquement élus à vie. Parce que c’est ce qui se passe, on fait un congrès, on est élu, un deuxième on est réélu, un troisième on est réélu, etc. On est président du parti, on y reste et le plus souvent le parti part avec vous. Nous on veut éviter ça, donc il faut redynamiser l’UFDG. Le CERAG UFDG va organiser son congrès extraordinaire. Pourquoi un congrès extraordinaire ? C’est que depuis 2015, l’UFDG n’a pas organisé de congrès. Et depuis 2015, le parti marche avec les mêmes textes, malgré les changements sociaux, politiques, économiques, écologiques, malgré l’évolution interne propre à la Guinée, mais aussi à l’international. Donc, les textes sont dépassés. Certains sont caduques, ne reflètent plus la réalité, non seulement la réalité politique, mais aussi la réalité générationnelle. Il y a des jeunes, ils n’ont vu que les mêmes têtes depuis 2015 au sommet de l’UFDG, les mêmes têtes, inamovibles. Il faut que cela évolue, que cela change, mais pas par la guerre. Nous ne sommes pas un mouvement conflictuel. Nous sommes un mouvement d’idées, un mouvement d’engagement, de réflexion. Nous ne sommes contre personne, à commencer par le président du parti. C’est un personnage qui a servi autant qu’il peut, mais il arrive qu’on s’essouffle. Et le mieux, c’est de prendre conscience qu’on s’essouffle, sinon qu’on vous fasse prendre conscience que vous êtes essoufflés. Ce n’est pas difficile”
Le congrès de leur parti du tutel UFDG serait organisé dans le mois d’Avril suivant. Le CERAG compte porté l’actuel ministre des transports et porte parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo à sa tête pour revendiquer la présidence de l’UFDG. selon ce mouvement, M. Ousmane Gaoual est capable à redonner à ce parti son souffle normal.
« Nous allons à la conquête de l’UFDG, pour porter à travers un congrès inclusif, c’est-à-dire tout membre de l’UFDG, tout militant ayant les capacités morales, intellectuelles, physiques, d’être candidat, de se présenter au poste de président face à notre candidat qui n’est autre que monsieur Ousmane Gaoual Diallo »
Depuis après quelques mois de gérance des membres et du gouvernement CNRD, le parti UFDG s’est montré catégoriquement opposé aux démarches de dialogues pour une transition apaisée. Le CERAG exprime que désormais “qu’ ils ne voulons plus être des spectateurs aux activités politiques de la Guinée’’.
« Nous ne voulons pas assister dans le contexte actuel comme des spectateurs aux activités politiques de notre nation. Vous savez bien que depuis 2010, l’UFDG s’est maintenue par des manifestations recurrentes avec tout ce que cela entraîne. L’UFDG s’est opposée systématiquement à tout. Malgré la contestation interne des réformateurs que nous sommes, qui avons dit attention, arrêtez les marches, c’est improductif, il y a beaucoup de sang, on va se mettre tout le monde à dos. Et ensuite arrive le changement, on a applaudit et sans concertation des militants et des responsables, on tourne aussi le dos à un mouvement transitoire, le CNRD qui n’est pas un parti politique. Donc il n’y a pas de raison que les partis politiques s’opposent à une organisation temporaire qui n’est pas un concurrent dans la logique des faits. C’est une transition. Et quand vous parlez de ça, vous dites que c’est comme sous Alpha Condé, vous êtes devenus des ennemis du parti. Donc ennemis du parti sous Alpha Condé, ennemis du parti sous Doumbouya. Et on n’avance pas. Il faut qu’un parti politique aille à la conquête du pouvoir, mais en toute objectivité, en jouant son rôle d’opposant. Quand ça ne va pas, il s’oppose, il propose. Quand ça va, il accepte, il dialogue. Nous, on est fermé au dialogue, on n’a pas assisté à tous les dialogues. Et ceci, ce n’est pas une décision de tous les responsables, mais d’une poignée. Ce n’est pas une décision des militants parce qu’ils n’ont pas été consultés. Donc nous voulons que l’UFDG renouvelée soit un parti de dialogue, un parti inclusif, un parti qui ne s’oppose pas systématiquement, un parti qui joue son rôle d’opposant en proposant de manière concrète, mais un parti qui ne lutte pas systématiquement contre tous les pouvoirs” Estime Prof Lamarana Petit Diallo.
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