Poursuivis pour détournement de derniers publics, corruptions d’agents publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux en écritures publiques, atteinte à la liberté d’accès et l’égalité des candidats aux marchés publics, complicité et recèle, le procès d’Alpha Mohamed Kallo, Ibrahima Tounkara, Maurice Eugène Alecaut, Afriland First Bank, la société Djoliba pêche et Ejico Sarl s’est ouvert ce mercredi 12 mars par devant la cour de répression des infractions économiques et financières.
Il sont poursuivis par l’État guinéen représenté par l’agent judiciaire de l’État.
A l’ouverture de l’audience le conseil de M Alpha Mohamed Kallo a sollicité sa mise en liberté au près de la CRIEF au cours de l’audience de ce mercredi 12 mars. Me Jean Baptiste Jockamey Haba a appuyé sa demande en prenant exemple aux coaccusés de M Kallo qui ne sont pas détenus et du fait que son client soit en prison depuis 3 ans
« Nous aimerions qu’il soit dans les mêmes conditions que les autres. Comme ça nous n’aurons plus un détenus marginalisé. Nous sommes dans un dossier un peu particulier parce qu’en cour de procédure il y’a certains prévenus qui ont été renvoyés.
Permettez que M kallo soit avec sa famille comme les autres détenus.
Vous l’aurez permis de mieux se défendre » a t-il souhaité
La partie civile représentée par Me Pépé Antoine Lama s’offusque de cette demande de la défense.
L’avocat de l’État guinéen soutien que la demande n’est pas droit.
Selon lui, une mise en liberté est de droit « l’orsque le mandat de dépôt n’est pas renouvelé, lorsque le prévenu est condamné et a purgé sa peine ou a été renvoyé à des fins de poursuite » Ce qui n’est pas le cas dans cette affaire.
Néanmoins l’avocat de l’État guinéen ne suppose pas à la demande de mise en liberté. Mais Me Pépé Antoine Lama invoque l’article 247 du code de procédure pénale qui stipule que le prévenu peut être mis en liberté mais conditionné par le paiement d’une caution. Dans ce cadre de figure, il subordonne la mise en liberté de M Alpha Mohamed Kallo du paiement d’une caution de 30 milliards FGN.
Quand au ministère public, il s’est diamétralement opposé à cette demande de la défense. Il se base sur le fait que le prévenu ait une double nationalité.
« M le président pour garantir le maintien du prevenu à la disposition de la justice, lui-même, Il a dit à mainte reprise ici même qu’il a une double nationalité.
Il y’a un risque qu’il sorte dans les mailles de la justice.
Toute mise en liberté compromettra la poursuite de la procédure.
Nous nous opposons à cette demande de la défense et nous sollicitions qu’il soit maintenu en prison »
La défense réplique « je ne comprends pas pourquoi la partie civile que cette demande n’est pas de droit mais ne nous dit pas en quoi elle ne l’est pas.
Le fait d’avoir double nationalité ne signifie pas que vous vivez partout.
M le président une partie civile qui demande 30 milliards FGN à mon client, qui reproche à M Kallo d’avoir détournés 119 milliards FGN mais qui présente un document avec 119 millions GNF. est-ce une partie civile sérieuse. » S’interroge Me Jean Baptiste Jocamey Haba avant de maintenir de que » les 30 milliards ne tiennent pas, affaire de double nationalité ne tient pas. »
C’est après ces échanges houleux entre les parties que le président Yagouba Conté a rendu sa décision. Il a rejeté la mise en liberté sollicitée par la défense de M Alpha Mohamed Kallo.
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