L’association des journalistes pour la promotion du droit (AJPD) a organisé une cession de formation de 2 jours à compter de ce vendredi 28 mars à la maison de la presse de Conakry.
Cette formation est accées sur « la couverture médiatique des procès dans les cours et tribunaux ». La cession est animée par Me Pépé Antoine Lama, Me Mohamed Traoré et Me Namory Fofana tous avocats au barreau.
C’est dans la volonté de renforcer la capacité des journalistes dans le traitement des informations judiciaires que l’association a initiée cette formation qui a débuté ce vendredi 28 pour prendre fin le 29 mars.
Le président de l’association initiatrice, après avoir adressé ses remerciements aux différents participants, Almamy Kala Conté est revenu sur l’objectif de cette cession
« l’interprétation des débats et des sentances qui suivent dans les comptes-rendus après les procès pose parfois des incompréhensions pour ne pas dire souvent problème au niveau des populations.
Un problème de compréhension qui pousse beaucoup de personnes à interpeller les professionnels, d’où l ‘organisation de cette rencontre d’échange et de partage entre les journalistes, étudiants et des avocats du Barau de Guinée sur la problématique de la couverture médiatique des procès dans les courts et tribunaux.
Dans un but pédagogique, nous avons jugé nécessaire de mettre ensemble journalistes et avocats pour un échange constructif sur les concepts clés de la profession judiciaire et juridique en Guinée.
Cette formation que nous entamons ce matin répond à un besoin pressant de clarification pour nous, journalistes qui scionnons plus souvent les cloirs des courts et tribunaux pour la couverture médiatique des procès. » A t-il confié devant les journalistes et étudiants qui se sont déplacés pour cette occasion.
De son côté, Me Pépé Antoine Lama, l’un des animateurs de cette formation à relevé des constats faits dans les articles de presse et les différents points qui ont fait l’objet d’échanges de cette première journée
« On a constaté que très souvent des journalistes utilisent des termes inappropriés, par meconnaissance de certaines règles basiques qui gouvernent le fonctionnement des cours et tribunaux, des règles qui gouvernent les différentes procédures judiciaires, que certaines terminologies, certaines choses ne sont pas placées à leur place.
Nous avons communiqué sur les différentes étapes du procès, le procès pénal bien entendu.
Nous avons abordé la phase de l’enquête de police.
La dessus, nous avons parlé de l’enquête préliminaire, l’enquête de flagrance, les vocabulaire usuels en matière d’enquête de police.
Nous avons également abordé le parquet et les justifications qui sont eux aussi des acteurs privilégiés du procès pénal.
Et au niveau de différentes phases de la procédure, on a donné les dénominations qu ‘il faut, les termes qu ‘il faut.
Il arrive de fois qu’on mette accuser à la place de prévenu, suspect à la place de prévenu, ou alors qu’on emploie des termes qui sont de nature à porter atteinte soit à la présumption d ‘innocence, ou à porter atteinte à l ‘honeur et la considération d’autrui. » Fait savoir l’avocat.
Me Pépé Antoine Lama poursuit avec quelques erreurs basiques constatées dans les comptes-rendus des procès « Lorsqu’un journaliste dit, par exemple, les présumés malfrats, les présumés violeurs, les présumés assassins, ce sont des termes attentatoires n ‘est -ce pas à la présumption d’innocence.
Il vaut mieux appeler les choses par leur nom.
Une personne poursuivie à l’enquête de police est appelée suspect.
Une personne contre laquelle le juge a décidé d’informer en retenant qu’il y a des indices graves concordant qui soulignent sa participation en infraction, l’intéressé est appelé inculpé.
Une personne poursuivie devant un tribunal correctionnel, ou un tribunal de simple police est appelé prévenu.
Une personne poursuivie devant le tribunal criminel est appelée accusée.
C ‘est des termes qui doivent être utilisés à leur place.
L ‘audition concerne le récit du plaignant, du témoin ainsi de suite. » A ajouté l’avocat.
Cette cession de formation se poursuivra demain 29 mars pour d’autres informations supplémentaires qui seront mises à la dispositions des professionnels de médias pour leurs faciliter davantage le traitement des informations judiciaires.
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