Le président du Forum des Jeunes Africains pour la Promotion de l’Unité Africaine (FJAPUA) s’est exprimé ce lundi 28 juillet 2025, sur l’état l’avancement de la promotion de l’État de droit et de la démocratie sur le continent, vingt trois (23) ans après le passage de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à l’Union Africaine (UA).
Selon Mohamed Chérif, malgré ce changement majeur opéré au sommet de l’institution continentale et la mise en place de nouveaux instruments depuis 2002 afin de permettre à l’Afrique de sortir de sa léthargie, le défis pour une Afrique développée reste entier.
‘’Depuis 2002, l’Union Africaine s’est dotée de nouveaux instruments pour pouvoir permettre au conseil de paix et de sécurité de renforcer certaines institutions à l’interne de l’organisation, afin de pouvoir se fixer des objectifs et permettre à ce que l’Afrique puisse d’ici 2063, atteindre certains objectifs, afin de permettre à l’Afrique d’être une Afrique souhaitée par tous les Africains. Très malheureusement, au cours de ces années, nous avons constaté que non seulement l’Union africaine n’a pas été réellement à la hauteur de ses attentes, mais il y a eu aussi des dérapages. Bien et bien qu’elle essaie à son niveau de mener des actions pour permettre et de favoriser toujours la paix en Afrique, mais il y a beaucoup de problèmes qui sont liés à cette situation. Il faut tenir compte des causes qui font en sorte que l’Afrique aujourd’hui se porte mal’’, a-t-il indiqué sur les ondes de Cavi médias dans l’émission «le Scanner».
Parmi les causes, figurent selon le président des Jeunes Africains pour la Promotion de l’Unité Africaine, l’exploitation des ressources du continent par les firmes internationales et la pauvreté galopante en Afrique.
‘’Il faut aussi essayer d’examiner ces causes qui sont aussi importantes pour nous permettre d’avoir des réponses justes et des réponses qui reflètent le contexte africain. Vous avez remarqué que parmi ces causes, nous avons généralement l’implication au niveau des ressources naturelles de certaines firmes internationales ou de certains pays qui luttent pour pouvoir contrôler les ressources naturelles africaines, tels que le pétrole, la bauxite. Et ce sont souvent des difficultés pour nous autres Africains de pouvoir cerner cette situation.
Nous avons la pauvreté aussi qui se développe, nous avons l’injustice sociale, nous avons des conflits ethniques qui sont souvent causés par des raisons politiques ou qui sont souvent mis à profit par des personnes pour pouvoir tout simplement se donner une certaine personnalité politique. Donc, vous allez constater aussi qu’aujourd’hui, les ressources naturelles ne sont pas réparties telles qu’elles se doivent au sein des communautés, au sein des populations. Il y a tout ceci qui fait qu’aujourd’hui, nous avons du mal à pouvoir asseoir une véritable démocratie. Et la gouvernance n’arrive pas toujours à pouvoir venir à l’attente des aspirations des populations’’, a-t-il souligné.
Poursuivant, Mohamed Chérif a laissé entendre que l’un des handicaps qui empêchent l’Union africaine d’atteindre ses objectifs, c’est son incapacité à se prendre en charge.
‘’À un moment donné, l’Union africaine a pris des résolutions à ce qu’un quota soit fixé à chaque pays. Et il y a eu des engagements qui ont été pris, mais très malheureusement, ils n’ont pas suivi. Il y a des pays qui ne cotisent pas et toutes ces difficultés font aujourd’hui que la dépendance de l’Union africaine par les institutions internationales telles que l’Union européenne et autres font que l’Union africaine n’arrive pas à être vraiment autonome et indépendante, pour pouvoir elle-même prendre certaines initiatives et pouvoir répondre aux aspirations des peuples africains’’, a-t-il déploré
Etoiletvguinee.com