Ce lundi 1er septembre, le parti Bloc Liberal de Dr Faya milimono s’est prononcé sur le projet de la nouvelle Constitution et ses 189 articles.
C’était lors d’une conférence de presse qu’il a animée à la maison de la presse de Conakry.
Entouré des membres du bureau politique de son parti, Dr faya a énuméré ce qu’il appelle « les dangers de cette constitution ». Notamment la multiplication des institutions qu’on a faites. Les institutions républicaines, on en a en foison. Il y a même certaines qui sont catégorisées autorités administratives indépendantes.
On n’a même pas indiqué le nombre. On a parlé de l’Assemblée nationale, on n’a même pas dit combien seront membres de l’Assemblée guinéenne.
Par le passé, notre Assemblée était composée de 114 députés. Aujourd’hui, on ne sait pas.
Au lieu d’une multiplicité d’institutions judiciaires comme la cour constitutionnelle, la cour des comptes, la cour suprême, nous avions simplement une cour suprême. A l’intérieur, il y avait une chambre constitutionnelle, il y avait une chambre économique, il y avait une chambre administrative.
De loin, ça nous coûtait moins cher par rapport à ce qu’on a créé après la mort du général Lansana Conté. Parce que cette grande révolution a commencé avec la constitution de 2010, où on a sorti toutes ces chambres de la cour suprême pour en faire des institutions, au moment où ceux qui le faisaient savaient qu’il n’y avait même pas un local pour abriter la cour des comptes, pour abriter la cour constitutionnelle » A-t-il expliqué.
Au vu de tout ça, Dr Faya a laissé le soin au directeur de communication de son parti Ibrahima D’demba Bah «Compte tenu de tous ces éléments dont le président du Bloc libéral, Dr Faya Lansana Milimono, vient d’énumérer, compte tenu de tous ces manquements, ces insuffisances que nous avons relevés dans cette nouvelle constitution, et d’ailleurs il faut dire que cette constitution est de trop pour notre pays, nous sommes à 67 ans d’indépendance, on a six constitutions.
La première c’est celle du 10 novembre 1958, la deuxième à 1982, la troisième 23 décembre 1990, la quatrième 7 mai 2010, la cinquième 22 mars 2020, et la sixième maintenant le 21 septembre 2025. En 67 ans, six constitutions.
Donc nous disons, le problème de notre pays, ce n’est pas un problème de loi, de texte, c’est un problème d’intégrité, d’honnêteté, un problème d’ordre. Donc à l’image du référendum de 1958, le 28 septembre, jour historique pour notre pays, au cours duquel la Guinée a dit NON, à la colonisation, NON à la France, non au général De Gaulle, aujourd’hui encore, le 21 septembre 2025, comme tous les mois de septembre, nous, au sein du Bloc libéral, nous appelons nos militants, nos sympathisants et l’ensemble du peuple de Guinée à voter NON. Non à cette nouvelle constitution comme le non 67 fois le 28 septembre 1958.
Nous demandons à l’ensemble de nos compatriotes, contrairement aux autres formations politiques, de ne pas faire le boycott. Allez dans les urnes, en bons citoyens, choisissez entre les deux bulletins qu’ils vont vous proposer. Il y aura le OUI d’un côté, généralement c’est en blanc, et le non est en rouge.
Choisissez le rouge. Choisissez de vous exprimer. Ne pas choisissez faire un choix.
Alors faites un choix. Quel que soit le résultat, l’histoire retiendra au moins ce projet, nous l’avons rejetté. Et nous appelons l’ensemble de Guinée à le rejeter.
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