A l’occasion de la première assemblée générale hebdomadaire de son parti UFR pour cette l’année 2025, Sidya Touré, exilé depuis 2 ans s’est adressé à ses militants et sympathisants à travers un appel téléphonique, ce samedi 4 janvier.
Après avoir souhaité les meilleurs vœux à ses partisans, l’ancien Premier ministre s’est prononcé sur la transition guinéenne, notamment le discours du général Mamadi Doumbouya lors de son adresse à la nation.
Le président de la transition avait tenté de rassurer les guinéens aucours de cette communication sur les enjeux d’un retour à l’ordre constitutionnel. Sauf que, Sidya Touré lui n’y croit plus, en se référant sur tout ce qui se passe actuellement en Guinée
« Le recensement n’a pas été fait et la manière dont ça commence ne peut engager personne. La deuxième chose, on ne sait même pas qui va organiser les élections. Comment les élections vont être organisées ? On ne sait pas, après avoir remplacé tous les chefs de quartier par des gens qu’on ne connaît même pas dans le quartier et qui ont été nommés. On ne voit pas très bien où est-ce que tout cela peut nous mener. » A t-il martelé depuis la côte d’Ivoire où il vit depuis son expulsion de son domicile à Conakry.
Plus loin, Sidya Touré ne perd pas de vue les cas d’enlèvement et d’injustice qui règnent actuellement au pays:
« Mais en même temps, il y a eu des cas terribles ces derniers temps. Depuis le mois de juin, on est sans nouvelles de Foniké Menguè et de Bilo. Ce sont des jeunes gens qui étaient à la maison en train de discuter. Ils n’étaient pas dans la rue, ils n’étaient pas dans une manif. On ne comprend pas. On vient, on les ramasse et on les fait disparaître. Mais d’autres ont suivi, comme Marouane et qui d’autres encore ? Dernièrement, on vient d’arrêter Aliou Bah, qui n’a aucun problème qui se lève pour aller à Angleterre. Parce que moi-même, j’ai fait ça quand ma fille devait se marier. J’allais prendre mon visa en Sierra Leone. Et c’est à ce moment qu’on va le trouver pour lui dire qu’il y a offense en chef de l’État. Mais durant tout ce temps il était assis chez lui, pourquoi ils ne lui ont pas envoyé une convocation. Donc on se rend compte qu’on a fabriqué quelque chose pour justifier pourquoi on l’a arrêté. Tout ça ne peut pas rassurer qui que ce soit. Rien n’est fait e Guinée qui peut vous rassurer pour aller de l’avant. Nous ne pouvons pas faire confiance. Parce que rien n’est fait pour qu’on puisse avoir confiance. » Affirme Sidya Touré.
Quant aux propositions de faites par le président de la transition lors de son adresse, le président de l’UFR n’en croit pas un mot
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