Dans un échange face-à-face et sans détours avec la jeunesse de N’Zérékoré ce jeudi 06 février 2025, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Keamou Bogola Haba a appelé les jeunes à une prise de conscience collective et à des actions concrètes pour lutter contre le chômage, la précarité et l’abandon scolaire.
Dès l’entame de son intervention, le ministre a insisté sur l’importance de la formation comme levier essentiel de tout développement. ‘’Le premier point que vous avez soulevé, je suis d’accord avec vous. Cette priorité qui est la formation, doit être une priorité et c’est pourquoi, j’ai dit au directeur préfectoral de la jeunesse ou à l’inspecteur hier, que vous n’êtes pas que les porteurs du sac du préfet. Parce que si vous devenez sac porteur du sous-préfet et du préfet, vous n’allez pas conseiller les jeunes sur ce qu’ils doivent faire’’, a-t-il martelé
Poursuivant, il a également interpellé le Conseil National de la Jeunesse (CNJ), sur son rôle primordial. Pour lui, il est inacceptable que des jeunes se retrouvent sans formation dans une région où le besoin en compétences est essentiel.
‘’Notre stratégie nationale qu’on a faite, on a divisé en deux : Pour tous ceux qui ont moins de 25 ans, on ne souhaite pas qu’il y ait quelqu’un de moins de 25 ans qui ne soit pas à l’école ou qui n’est pas en train d’apprendre un métier. Ces stratégies-là, on a dit 20-40, il faut que vous apportiez dans votre association. Est-ce que, dans votre quartier, dans votre village, dans votre sous-préfecture, il y a des jeunes qui ont moins de 25 ans qui ne soient pas ni à l’école, qui ne soient pas en train d’apprendre un métier? S’il y a ça, c’est un problème. Parce qu’après 25 ans, chacun a besoin d’une moto, chacun a besoin d’une voiture, chacun veut se marier, chacun veut construire. Mais si tu n’as rien fait avant 25 ans, comment tu vas te marier? Tu vas voir les autres se marier et tu deviens aigri’’, a-t-il argué.
Abordant le déficit criard d’infrastructures dédiées à la jeunesse, le ministre a dénoncé l’absence des maisons des jeunes dans la région, contrairement à d’autres localités qui ont bénéficié des programmes.
”Il y a eu, au temps de l’ancien régime, ce que vous avez appelé les fêtes tournantes. Ces fêtes tournantes ont permis à la Haute Guinée et au Foutah d’avoir des maisons de jeunes dignes de nom. Mais chez nous, les fêtes tournantes sont passées ici, il n’y a rien eu’’, a affirmé Keamou Bogola Haba promettant que sous son magistère, des actions concrètes seront menées pour doter chaque préfecture de maisons des jeunes fonctionnelles. Toutefois, il a insisté sur la nécessité pour les jeunes eux-mêmes de porter ces revendications, afin d’accélérer le processus.
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