Destinataires : Présidence de la République, Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Conseil National de Transition, Partis Politiques et Coalitions Politiques, Faitières de Jeunes et de femmes Politiques, Organisation de la Société Civile
Le système electoral guinéen ces dernières decenies fonctionnait sur du « capital politique » où les partis ont peiné à s’affranchir de leurs familles et bases politiques
Que de proviléger des compétences techniques, nous avons misé sur la représentativité des conpetiteurs, ce qui entrainait des interpretations et prises de positions impartiales sur les décisions de la direction de l’institution republicaine de gestion electorale, choses qui alimentaient les crises post-électorales avec des deficites de credibilités sur les resultats proclamés. Il est à signifier selon un sondage de Afrobarometer en 2023, 82% des Guinéens estiment que « les élections ne reflètent pas le choix des citoyens ».
Pour rompre avec la logique des quotas politiques qui a miné la CENI, je propose que la Direction Générale des Elections (DGE) s’appuie sur un critère de sélection hybride : 10% de l’Administration, 10% d’OSC, 20% de partis politiques, 5% de Sages religieux et 55% d’experts et spécialistes des profils certifiés en gestion electorale (BRIDGE).
A cela, que des sessions en gestion électorale soit deployées dans les 375 Communes rurales et urbaines pour former 5000 agents d’ici 2026.
Quant à la crédiblité du système elecoral, je pense qu’il serait essentiel
1. Supervision mixte (avec toutes les parties impliqués, concernés et intérssés) ;
2. Évaluations périodiques continues ;
Pour réconcilier technocratie et traditions :
– 92 sages et jeunes (soit 2 par Communes urbaines) issus des structures de sages religieux et des faitières de jeunes hommes et femmes investis d’un mandat de vigie.
La crise de légitimité électorale en Guinée n’est pas une fatalité, mais le résultat d’un système verrouillé dans des logiques partisanes.
Or, en plaçant les compétences, la transparence et la responsabilité au cœur du dispositif, le pays peut briser le cycle des contestations et poser les bases d’une démocratie mature. L’audace d’une réforme hybride, conjuguant technicité et ancrage institutionnel voire traditionnel, offre une chance historique de restaurer la confiance du peuple guinéen dans les urnes.
M. Yatigna MANSARE, Certifié BRIDGE (Certification international en Gestion et Observation Electorale depuis 2020), Président du Forum National des Jeunes des Partis politiques (FONAJEP)